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La cuillère (Dany Héricourt)

note: 1Au secours... François-Louis - 31 octobre 2023

Elmore Leonard disait : « Pour les dialogues, n’utilisez jamais d’autre verbe que « dire ». La ligne de dialogue appartient au personnage ; le verbe, c’est l’auteur qui vient y mettre son nez. » C’est peu dire que Dany Héricourt, l’autrice de « La cuillère », aime mettre son nez sous les dialogues.
Car, passé les risibles patronymes de la famille de l’héroïne – dans le désordre : Al, Dai, Nanou et… Pompom –, il m’a fallu supporter les, pourtant insupportables, tics d’écriture poussant les protagonistes à ne pas « dire » leurs répliques mais à les « grogner », les « supplier », les « crier », les « murmurer », les « susurrer », les « apostropher ». Jusqu’à l’affront final, p. 30 : « Putain d’amateur pompeux, grommelle Pompom… » Non. Merci. Au revoir. Je ne sais pas vers quelles aventures bourguignonnes cette cuillère allait m’emmener, mais j’ai aussi peu envie de le savoir que de savoir ce que grommelle un protagoniste nommé Pompom.

Veiller sur elle (Jean-Baptiste Andrea)

note: 5Un livre abouti Anne - 30 octobre 2023

Après 3 ou 4 ouvrages, Jean-Baptiste Andrea signe ici un livre très abouti. Il retrace la vie de plusieurs personnages, dans le Piémont, à partir de la Première Guerre mondiale jusqu'à la fin de la Seconde. La relation qui se noue entre Mimo, une jeune tailleur de pierre, et Viola, fille héritière de la prestigieuse famille Orsini, est le fil conducteur de cette histoire qui retrace aussi l'Histoire de l'Italie au fur et à mesure des années. Autour de ces deux protagonistes gravite toute une galerie de personnages très intéressants, apportant ainsi un souffle romanesque au récit.
L'écriture est absolument remarquable.
Un grand livre pour sûr, même s'il m'a manqué parfois un peu d'émotion.

Journal d'un scénario (Fabrice Caro)

note: 4 Nadine - 26 octobre 2023

pas de doute, on est bien dans un roman de Caro, avec les ingrédients dont on est habitués : de l'humour, beaucoup d'humour, des situations cocasses, des quiproquos, des maladresses et surtout un personnage masculin complètement dépassé, empêtré dans sa douce et attendrissante lâcheté. Comme toujours, on rit, on sourit ... mais on perçoit bien à travers cet humour des raisonnances pas très loin de la réalité. Ici, le microcosme du cinéma, avec les étapes de la fabrication d'un film, à travers un scénariste idéaliste qui devra peu à peu faire des concessions pour rendre son film "accessible" et donc commercialisable.

Le petit roi (Mathieu Belezi)

note: 3 Nadine - 26 octobre 2023

Je partage l'avis de Thierry : ce roman très court est bouleversant et d'une violence psychologique très bien rendue par une écriture toute en finesse. Les traumatismes de cet enfant se découvrent peu à peu, par touches, un peu comme un peintre apporte des détails sur une toile. La relation avec le grand-père est très émouvante, et la fin du roman, glaciale.

La contrée obscure (David Vann)

note: 4Entre Méridien de Sang et Aguirre, la colère de Dieu François-Louis - 26 octobre 2023

Au XVIe siècle, Charles Quint envoie en mission le conquistador Hernando de Soto évangéliser la Florida. Mais le but réel de cette expédition est l’or. Après le Pérou et le Nicaragua, les Espagnols s’attendent à trouver pareilles richesses en Floride. Mais cette partie de l’Amérique n’est que forêts impraticables, rivières entrelacées et marécages à perte de vue et la quête de l’or peu à peu se transforme en une poursuite de chimère.
Les Espagnols pensent amener la civilisation aux autochtones qu’ils estiment « dégénérés », avec « plusieurs milliers d'années de retard », mais ce sont eux les vrais barbares, violant, tuant, torturant, réduisant en esclavage indifféremment hommes, femmes, enfants ; mais rien n’est simple sur ces terres et ils enchaînent les débâcles : « Je n'ai jamais pensé suffisamment à l'enfer (…) L'enfer, c'est La Florida, et il faut marcher sans cesse, se noyer dans les marécages, puis mourir de soif dans un désert tandis que les flèches sifflent de toutes parts. »
L’auteur alterne, chapitre par chapitre, le récit de la quête espagnole avec une narration des légendes cherokees sur la création du monde. Bien qu’intrigante, cette cosmogonie indienne perd en intérêt au fil des pages et on a surtout hâte de retrouver l’épopée funeste des conquistadors jusqu’à un dénouement d’une violence rare.
Dans la veine d’un Cormac McCarthy, David Vann utilise un style sec (narration au présent, phrases courtes et austères) pour mieux dépeindre l’horreur, agrémenté d’un humour cynique mais salvateur (notamment les dialogues savoureux entre chefs espagnols). Glaçant, mais fun !

La solitude des tempêtes (Eric Nguyen)

note: 4la solitude des tempêtes Marie-Claude - 25 octobre 2023

Le Vietnam est en pleine guerre civile. Les communistes envahissent Saïgon, ceux qui peuvent fuient. Huong, enceinte, part avec son fils et son mari mais au moment d'embarquer, son mari lâche sa main...Elle fera partie des Boat People et devra affronter seule et sans argent l'exil en Amérique, à la Nouvelle Orléans. Ce livre est un roman à plusieurs voix, celle de Huong, de Ben et de Tuan se deux fils. Au fil des chapitres le lecteur les verra évoluer. Le roman se déroule de 1978 à 2005, année où l'ouragan Katrina détruira une partie de la Nouvelle-Orléans. Une belle écriture, un bon moment de lecture.

L'Instinct (Nicolas Druart)

note: 4l'instinct Marie-Pierre - 24 octobre 2023

Un très bon page-turner addictif à lire d'une traite.

Les voleurs d'innocence (Sara Walker)

note: 1Les voleurs d'innocence Marie-Pierre - 24 octobre 2023

Un extrait de critique du New-York Times, reproduit en quatrième de couverture, annonçait « un page-turner gothique ». Forcément c’était vendeur. Hélas ! Point ici de malédiction ou autre tueur en série amateur de nuit de noces. Ce long, très long roman n’est finalement que la mise en scène d’un drame psychologique interminable qui a pour décor une immense maison bâtie en forme de gâteau de mariage et une histoire familiale maternelle dramatique.
Au centre, la mère, traumatisée par sa nuit de noces, les vingt ans de viols conjugaux qui ont suivi et six grossesses abominables, déambule dans la maison, hantée par des visions morbides en psalmodiant des prophéties funestes. En périphérie, six filles qui, tout en la méprisant, grandissent sous l’emprise hypnotique de la folie maternelle. Emprise qui aura raison de chacune d’elles puisqu’elles mourront par la force de l’auto persuasion distillée depuis leur naissance par leur mère, le soir de leur première nuit d’amour.
Bien que convaincue que ce roman saura faire mouche auprès du public adéquat, j’ai pour ma part, trouvé tout cela d’un ennui mortel, sans doute parce que je suis restée de marbre face à toute la symbolique du roman et ses métaphores (le parfum de rose, omniprésent dans le roman, la maison qui finit par devenir un personnage à part entière… trop de psychologie pour moi !).

La sentence (Louise Erdrich)

note: 4Sentence Jeannine - 23 octobre 2023

Minneapolis, une librairie autochtone, une libraire au passé difficile, un esprit importun, une pandémie, une interpellation mortelle: l'année 2020.
Par la voix de son personnage principal Tookie, l'auteure bâtit une chronique pleine de tendresse, de réflexion, d'humour et d'auto dérision (la librairie est celle ouverte par de Louise Erdrich) . On peut ajouter un brin d'irrationnel!
J'aime bien cette nouvelle Louise Erdrich !

En ces temps de tempêtes (Julia Glass)

note: 4Tempêtes Jeannine - 23 octobre 2023

Années 2034/2035 juste ce qu'il faut d'anticipation pour nous faire entrevoir un futur probable avec perturbations de l'équilibre naturel et revendications écologiques de plus en plus violentes.
Roman choral très bien maitrisé se déroulant dans une communauté blanche, plutôt nantie et par chance encore épargnée par les ravages dus au changement climatique. Les personnages (et leur passé) sont très bien construits et le récit ne s'essouffle pas malgré quelques passages un peu étirés.

Le grand feu (Léonor de Récondo)

note: 2Grand feu Jeannine - 23 octobre 2023

J'espérais un bon moment de lecture, mais je n'ai pas été séduite par le style du récit. Et ce grand feu m'a paru bien tiède.

Eden (Audur Ava Olafsdottir)

note: 5Eden Babeth - 22 octobre 2023

La couverture fleurie a attiré mon attention, je n'ai pas été déçue ! Du même auteur Audur Ava Olafsdottir, j'avais lu le délicieux roman "Rosa Candida " et " Le Rouge vif de la rhubarbe".
Cette nouvelle lecture m'a enthousiasmée.
Alba, voyage au quatre coin du monde pour des colloques sur les langues en voie d'extinction. Elle veur compenser son emprunte carbone et réalise qu'il lui faut planter 5600 arbres ! Et pour realiser ce projet , elle achète un terrain avec une petite maison.
Ce livre est un régal d'humour, de poésie. L'auteur joue avec les mots et nous entraîne dans ses réflexions sur les paradis sur terre en voie de disparition... Très joli moment de lecture.

Le cahier interdit (Alba De Cespedes)

note: 5Le cahier interdit Babeth - 22 octobre 2023

Valeria, une italienne vivant à Rome avec mari et enfants, entre un dimanche matin chez un buraliste pour y acheter des cigarettes pour son mari. Dans la vitrine un cahier noir attire son regard : elle l'achète. Elle le dissimule à sa famille et y écrit en cachette chaque fois qu'elle le peut. Ce petit cahier va lui permettre de se livrer sur ses états d'âme, sa vie de femme soumise, son désir de s'émanciper sans arriver à y parvenir, étouffée par son sens du devoir. Il faut dire que ce livre a été écrit en 1950 et republié cette année 2023. On comprend beaucoup mieux le contexte de ce pouvait la vie des femmes en Italie ! J'ai vraiment beaucoup aimé cette lecture : cette femme m'a touchée par sa finesse, son intelligence à analyser son propre vécu , son impossibilité à sortir des conventions malgré son envie d'émancipation.

Plan américain (Seth Greenland)

note: 4 Françoise - 18 octobre 2023

Un roman réjouissant dans lequel des jeunes (dans les années 70) vivent à fond leurs rêves, y croient et mettent tout en œuvre pour les réaliser. Bien sûr ils seront confrontés à la dure réalité de l’argent douteux des uns, des pouvoirs excessifs  des autres (ou des mêmes !) du racisme. Mais rien ne semble les arrêter… Un style enlevé, des piques acerbes, de l’enthousiasme, de l’euphorie : une bonne recette pour un bon roman

Le grand feu (Léonor de Récondo)

note: 4 Françoise - 18 octobre 2023

Apprendre la musique auprès de Vivaldi, tel est le destin d’Ilaria née à Venise et placée aussitôt à la Pietà. Elle excellera au violon. Coupée du monde, elle le découvrira grâce à son amie Prudenzia chez qui elle rencontrera son frère Paolo. De sa passion pour la musique, pour son violon, elle brûlera désormais de sa passion pour le jeune homme ! L’écriture de Leonor de Recondo m’a enchantée, c’est un régal de toutes les lignes ! Un petit bémol, si j’ose dire,  l’héroïne est trop sage, trop naïve, un peu cucul !!!

Trust (Hernán Díaz)

note: 5« Tordre la réalité pour mieux la faire coïncider » avec sa propre fiction. François-Louis - 16 octobre 2023

Ce prix Pulitzer 2023 est un roman polyphonique composé de quatre récits par quatre auteurs différents qui, pourtant, narrent la même histoire : celle de l’ascension d’un magnat new-yorkais de la Finance et son épouse pendant les crises financières des années 1920. Sauf que sur de nombreux points, les récits discordent, notamment en ce qui concerne l’épouse, mystérieuse. Chacun détenant sa propre vérité, derrière quels récits se cache la réalité ? Cette torsion du schéma narratif permet au lecteur de reconstituer lui-même le puzzle jusqu’au dénouement dans les toutes dernières pages.
Une lecture jubilatoire autour de la puissance de la fiction capable d’ « écraser » la réalité, le tout porté par quatre registres de langue bien différents rendant la lecture fluide et immersive.
Un très bon Pulitzer !

Prenez-moi pour une conne (Guillaume Clicquot)

note: 4Prenez-moi pour une conne Babeth - 12 octobre 2023

Tout à fait d'accord, absolument jubilatoire ! Cette femme trahie qui va paufiner sa vengeance, c'est génial. L'auteur se glisse dans sa tête et exprime avec beaucoup de justesse et d'humour son cheminement jusqu'au geste fatal. Excellent !

L'hôtel des oiseaux (Joyce Maynard)

note: 4L'hôtel des oiseaux Gillette - 11 octobre 2023

Joan, traumatisée enfant par la perte de sa mère dans l'explosion d'une bombe à New-York est prise en charge par sa grand-mère. Elle devient Amélia et subit à nouveau une tragédie, perdant mari et enfant. Elle part seule dans un pays d'Amérique Centrale et se retrouve dans un hôtel où elle va réfléchir, guérir et se reconstruire. J'aime beaucoup les romans de Joyce Maynard mais mon préféré reste à ce jour Les règles d'usage ...

Fleur de roche (Ilaria Tuti)

note: 4Fleur de roche Gillette - 11 octobre 2023

Récit sur le rôle des femmes en 1915 dans le Frioul, sur la frontière italo-austro-hongroise. Porteuses de munitions, ravitaillement et de blessés ou cadavres.
Tout comme Marie-Pierre, je le recommande.

Écoutez-moi jusqu'à la fin (Tess Gunty)

note: 3Ecoutez-moi jusqu'à la fin Laëtitia - 11 octobre 2023

L'histoire d'une jeune fille de l'assistance publique dans une petite ville post-industrielle moribonde des Etats-Unis.
J'avoue sur ce livre être en difficulté de compréhension sur l'obtention du National Book Award, sur le titre, sur la morale de l'histoire s'il y en a une (et il y en a une dans divers commentaire il s'agirait d'une critique anarcho-capitaliste -et ça c'est raide- de la société américaine) et enfin sur la mise en avant du mysticisme dans la 4ème de couverture.
Ce n'est pas mal écrit, mais pas remarquable non plus, les "aventures" relatées ont déjà été largement développées en littérature / cinéma / télévision.

Le soldat désaccordé (Gilles Marchand)

note: 5Le soldat désaccordé Laëtitia - 11 octobre 2023

Un ancien soldat de la 1ère guerre mondiale enquête sur la disparition d'un autre soldat.
Ce roman étonnamment plein de poésie sur l'horreur de la première guerre mondiale est une enquête d'un soldat mutilé, sur un autre soldat disparu ayant vécu une histoire d'amour en ces temps perturbés.
Une lecture enrichissante qui nous (re)plonge dans le souvenir collectif.

Komodo (David Vann)

note: 5Komodo Laëtitia - 11 octobre 2023

Un roman oppressant, avec des personnages horribles et pourtant tellement humains.
J'ai détesté les personnages, la fin du livre et pourtant je recommande vivement ce livre.

Bettý (Arnaldur Indridason)

note: 5Betty Laëtitia - 11 octobre 2023

Quand vivre avec l'héritage historique de sa famille, c'est Betty, un livre magnifique, une histoire juste, poignante et poétique.
Sortez à nouveau ce livre du rayon et munissez-vous d'une boite de mouchoirs.

Parfois le silence est une prière (Billy O'Callaghan)

note: 4De la difficulté d'être irlandais ! Richard - 10 octobre 2023

Dans le roman« Parfois le silence est une prière », Billy O’Callaghan présente le destin poignant de trois générations d’une même famille, mêlé à l’histoire de l’Irlande.
Le personnage central est Nancy, la mère. Jeune fille, elle quitte sa petite île de Clear poussée par la Grande Famine de 1852, pour trouver un emploi de domestique à Cork. Séduite et mise enceinte deux fois par un homme qui fuira ses responsabilités car déjà marié et père de famille. Chassée de son travail, elle accouchera et élèvera seule ses deux enfants, Jer et Mamie, en connaissant la misère, l’asile des pauvres et la prostitution avant de trouver finalement un peu de répit avec un emploi honnête en manufacture et une aide, en pointillé, du géniteur revenu à de meilleurs sentiments.
Nous suivons aussi son fils Jer, dans les années 20. Mis en cellule à la veille de l’enterrement de sa sœur Mamie pour l’empêcher faire du mal à son beau frère qu’il juge responsable de cette mort, il revit la misère de son enfance, la dureté de sa vie de soldat de la Grande Guerre, mais aussi l’amour de sa propre famille et l’énigme des rapports entre sa mère et de son père pour ses yeux d’enfant.
Le roman se termine enfin en 1984 avec Nelly, la fille de Jer, qui, vieillissante, se remémore sa vie, et, en particulier, l’épisode tragique de la mort de son 1er bébé. (qui donne son titre au livre).
Ces trois histoires s’étendent sur presque un siècle et demi, mais même si la vie quotidienne des hommes s’est un peu améliorée avec le temps, il est frappant de voir que la pauvreté reste toujours aussi présente et qu'ils sont toujours aussi peu maitres de leur destin. Ainsi, Nelly dans les années 80 habite toujours au même endroit que sa grand-mère, dans une maison aussi petite et possède à peine plus qu’elle un siècle plus tôt ! Ce qui leur permet de résister malgré tout avec dignité et humour (parfois) aux épreuves qui se répètent, c’est le travail, la famille, l’entraide d'une vie simple racontée sans misérabilisme.

Il faut qu'on parle de Kevin (Lionel Shriver)

note: 5Il faut qu'on parle de Kevin Laëtitia - 10 octobre 2023

Une mère raconte son fils après que celui-ci ait réalisé une tuerie de masse dans son lycée en Amérique.
Après en avoir entendu parler pendant longtemps au club de lecture, ça y est je l'ai lu ! Et quelle lecture exigeante. Un livre qui sera dans mon top 100

L'Instinct (Nicolas Druart)

note: 4L'instinct Laëtitia - 10 octobre 2023

Un huis clos dans les Pyrénées, des touristes bloqués dans des chalets perdus dans la montagnes en pleine tempête, un évadé de prison et un zoo victime d'un fait divers qui tente de redorer sa réputation.
J'ai pris ce livre en me disant "mouais c'est bien parce qu'il me faut ma dose de lecture, j'en ai tellement lu des thrillers que je ne serai pas surprise" et que j'ai lu d'une traite un samedi où il faisait beau et où j'aurais du profiter de l'extérieur.

Histoires de moine et de robot n° 2
Une prière pour les cimes timides (Becky Chambers)

note: 3Histoire de Moine et de robot 2 : le retour Laëtitia - 10 octobre 2023

Toujours aussi inclusif on suit nos deux amis le.a moine et le ?... Le robot ! C'est bien il y en a qui suive.
Alors que moi même, l'histoire m'a perdu dans ce second tome.
Trop de bons sentiments, de paix, de tolérance et de compréhension ont laissé mon cerveau rempli d'histoires horribles et sordides, de guerre et autres joyeusetés du moment, de marbre.
Ce constat en plus d'être triste est limite inquiétant sur notre capacité à absorber le mal et en faire un quotidien acceptable.

Harlem Shuffle (Colson Whitehead)

note: 3Harlem Shuffle Laëtitia - 10 octobre 2023

Une immersion dans le Harlem des années 60, fait de petits truandages jusqu'au gros braquage. Un roman bien sympathique avec lequel j'ai passé un bon moment.

L'enragé (Sorj Chalandon)

note: 5Chalandon au rendez-vous! Thierry - 10 octobre 2023

Une bonne lecture pour cette rentrée! Pour ceux qui aiment les livres de Sorj Chalandon, vous ne serez pas déçus. C'est prenant, oppressant. Dans la première partie du livre, l'auteur nous fait vivre à travers son personnage l'horreur et la violence de ce système carcéral. Ensuite, il nous donne l'occasion de découvrir la vie sur Belle-Ile à cette époque. Une vie dont le héros pourrait profiter. Il pourrait se laisser aller, s'ouvrir à ceux qui l'ont accueilli, mais la rage accumulée tout au long de sa jeune vie l'en empêche. Il ne peut échapper à sa propre violence.

Prenez-moi pour une conne (Guillaume Clicquot)

note: 5 Nadine - 7 octobre 2023

Une histoire de vengeance absolument jubilatoire, construite comme un thriller. L'intrigue ne réside pas sur l'identité de la meurtrière, on la connaît dès le début du livre : il s'agit d'Orane de Lavallière, une épouse modèle de 58 ans, qui s'est consacrée à l'éducation de 3 enfants et du foyer, en renonçant à travailler malgré un très bon niveau d'études. On connaît aussi la victime, il s'agit de son mari, Xavier, qui a réussi professionnellement, et qui revoit régulièrement ses potes, qui eux aussi ont tous réussi. Le mobile, on le connaît aussi dès le début : la vengeance. Xavier a quitté son épouse avec lâcheté et cruauté, le lendemain du mariage de leur petite dernière, pour rejoindre sa jeune maîtresse.
L'intrigue, très bien menée, réside en deux questions : Orane va-t-elle réussir ? et ... va-t-elle réussir à ne pas se faire prendre ? Et là, être prise pour une c....e va lui être bien utile.

Parfois le silence est une prière (Billy O'Callaghan)

note: 4 Nadine - 7 octobre 2023

Nous suivons ici trois générations de femmes, en Irlande, du début de XIXème siècle aux débuts de la modernité, après l'indépendance et les grandes famines. Ce roman est donc construit en 3 parties, qui retracent des vies de labeur, de misère et de pauvreté. Pourtant, pas de misérabilisme dans l'histoire, mais de la dignité et du courage, surtout dans les portraits de femmes.

Le soldat désaccordé (Gilles Marchand)

note: 5 Nadine - 7 octobre 2023

Une enquête singulière, pugnace et pleine de rebondissement, dans laquelle s'immisce doucement une magnifique histoire d'amour. Sur fond historique, ce roman très riche en fort bien documenté, est très accessible. Un panel d'émotions attend le lecteur de ce roman.

Un Dernier été (Elin Hilderbrand)

note: 5 Nadine - 7 octobre 2023

Je suis devenue addict des romans d'Elin Hilderbrand, qui se déroulent tous à Nantucket, cette île américaine au sud de Cap Cod. Les descriptions de cet endroit sont absolument charmantes, on partirait bien là-bas y passer ses étés ! Au-delà des clichés d'une vie quotidienne très confortable et sans doute idéalisée, les histoires qui s'y déroulent sont à chaque fois très différentes, mais toujours agréables à lire : les personnages sont attachants et on se laisse volontiers embarquer dans ces lectures accessibles mais de bonne facture. Dans ce roman, l'été s'annonce plutôt bien pour Vivi et ses trois enfants : sa fille aînée est enceinte, Carson fait la fête et Léo vit sa vie d'ado. Mais très vite après ce décor planté, Vivi est renversée brutalement par une voiture, et décède. Elle peut observer ses trois enfants et ses proches "de là où elle est", pendant une courte durée. Elle a même droit à 3 jokers pour leur donner un petit coup de pouce !

Ravage (Ian Manook)

note: 4Chasse à l'homme dans le grand nord canadien ! Richard - 5 octobre 2023

Ravage peut se lire comme un western, avec des traîneaux à chiens au lieu de chevaux car nous sommes dans le grand nord canadien. Tout commence par un banal conflit de chasse entre des indiens et un trappeur solitaire que la gendarmerie royale pense régler par un simple contrôle de permis de « trapper ». Mais rien ne se passe comme prévu, le trappeur refuse, on se tire dessus et c’est l’engrenage. Les autorités envoient plus d’homme, surarmés, pour arrêter le rebelle. Sa cabane explose, mais il en réchappe et s’enfuit. Une traque de 6 semaines commence alors, dans les forêts et la toundra, sur les rivières et les lacs gelés des Territoires du Nord-Ouest, dans des conditions épouvantables, températures de – 40 et – 50 °, tempêtes de neige à répétition, vents « qui retourneraient un lapin » et brouillards où tout s’efface. Pourtant les hommes (trappeurs et gendarmes) sont nombreux à se lancer dans cette chasse à l’homme. L’organisation devient énorme : camps de base et postes avancés, ravitaillement et munitions en masse, liaison radio, équipage de chiens et de traîneaux en nombre et même... un avion pour la logistique et la reconnaissance !
Ian Manook connaît bien son sujet et sait dépeindre l’immensité de ces territoires hostiles, leur flore et leur faune originales, leurs conditions naturelles épuisantes, mais aussi leurs traditions et leur gastronomie dépaysantes. Il sait aussi analyser le caractère des hommes face aux épreuves avec ceux qui organisent et gèrent, ceux qui s’excitent pour venger blessé et mort, et ceux qui prennent du recul et finissent par admirer le courage de cet homme seul, dont on ne connaît même pas le nom, qui résiste à tout pour simplement vivre libre.
Un livre passionnant qui se lit avec plaisir jusqu’au bout, même si, parfois, les descriptions des tempêtes, finissent pas être un peu répétitives, malgré la richesse du vocabulaire choisi ! Mais nous sommes au niveau du cercle polaire, en plein hiver, donc, tout ceci participe du coté extraordinaire de cet histoire vraie !

Sans collier (Michèle Pedinielli)

note: 1SANS COLLIER Danielle - 4 octobre 2023

Ghiulia Boccanera détective privée recherche un ouvrier mystérieusement disparu. Son enquête la mène à rencontrer des ouvriers sans papiers sur de gros chantiers de la côte d’azure, une femme qui a perdu la mémoire, à découvrir une autre disparition ; et cela dans le milieu des cane sciolti … Tout ce travail influencé par son humeur variable puisqu’en pleine ménopause. Cette dernière fait parie intégrante du roman. C’est un policier, je n’ai apprécié ni l’histoire ni l’écriture.
" La nature, à la base, je la vomis, mais là, avec l’invention de la ménopause, je la conchie !"

On dirait des hommes (Fabrice Tassel)

note: 3 Nadine - 4 octobre 2023

Je partage la déception de Thierry : l'idée de départ n'est pas mauvaise, mais on comprend difficilement l'intuition de la juge.
Le portrait du père, plutôt antipathique semble être la seule raison avancée, et franchement, on a du mal à imaginer qu'une juge se formalise et se vexe d'une petite réflexion.

On dirait des hommes (Fabrice Tassel)

note: 3Un peu déçu Thierry - 4 octobre 2023

Le sujet me semblait intéressant. Et il l'est. C'est un peu le même que celui du film "Anatomie d'une chute". Mais l'intrigue ne suit pas. Le récit manque de rythme. L'auteur s'éparpille un peu trop. On aurait aimé en savoir un peu plus sur ce fameux couple. On ne comprend pas trop les réflexions et les raisons de la juge d'instruction qui la pousse à ne pas classer cette histoire...Il faut attendre les dernières pages pour que tout s'éclaire, avec une belle surprise, mais qui arrive trop tard.

L'amour (François Bégaudeau)

note: 5Magnifique Thierry - 4 octobre 2023

L'histoire d'une vie amoureuse en 90 pages. Et quelle vie. Comme un tourbillon, qui sait toutefois s'arrêter sur les moments essentiels, quelques instants clés fondateurs d'un amour ordinaire. Mais rien d'incroyable, pas de famille dysfonctionnelle, pas d'inceste, pas de viol...C'est juste bien écrit. Avec beaucoup de poésie. Ce qui pourrait peut-être sembler banal, ordinaire (quoique) est majestueusement magnifié par la plume de Bégaudeau.

Journal d'un scénario (Fabrice Caro)

note: 4100% Caro Thierry - 4 octobre 2023

Comme d'habitude, on retrouve notre presque quinquagénaire, en mal d'habiletés sociales qui se lance éperdument dans l'écriture d'un scénario sans réellement connaître les us et coutumes de l'industrie cinématographique. Il va vite déchanter, le pauvre. Plus il désespère et s'enfonce dans sa désillusion, plus on rit. Et cette histoire va l'amener à rencontrer des personnages très rigolos et parfois caricaturaux qui rendent ce récit, bourré d'anecdotes et de références cinématographiques, dynamique et très distrayant. On retiendra aussi en filigrane une critique du petit monde du cinéma aussi bien celui de "l'art et essai" que celui du "très grand public". N'y aurait-il pas là une part de vécu chez l'auteur qui a vu, portés à l'écran deux de ses livres?

Le parfum des poires anciennes (Ewald Arenz)

note: 4Le parfum des poires anciennes Richard - 3 octobre 2023

Ewald Arenz nous raconte une belle histoire d’amitié avec « Le parfum des poires anciennes ».
Elle s’ouvre sur une rencontre improbable entre Liss, paysanne taiseuse et solitaire de 50 ans qui vit dans un petit village allemand où elle mène une vie très encadrée par les travaux agricoles et Sally, adolescente en fuite depuis une clinique, véritable boule de haine, prête à mordre tout ceux qui s’intéresseraient à elle. Deux personnalités que tout semble opposer mais qui vont se rapprocher et s’entendre car Liss accueille Sally, sans poser de question, sans juger, sans contraindre, la laissant simplement se poser, s’apaiser et s’intégrer doucement aux activités de la ferme. La cohabitation est souvent houleuse, mais ces deux femmes qui se découvrent des similitudes dans leur histoire malgré leur différence d’âge se rapprochent dans l’accomplissement des tâches banales qui rythment la vie d’une ferme en automne : ramasser les pommes de terre, cueillir les poires, vendanger, rentrer le bois, distiller le schnaps, dans l’observation de la nature et dans le plaisir des sens, simple comme la saveur d’une pomme de terre chaude piquée de sel ou d’un fruit juste cueilli sur l’arbre, la senteur des poires en train de fermenter dans la cave ou le crépitement de la pluie sur le toit un jour où l’on reste à lire au lit. Un livre ferme et doux, comme une poire ancienne que l’on déguste avec plaisir.

Que reviennent ceux qui sont loin (Pierre Adrian)

note: 4Que reviennent ceux qui sont loin Babeth - 27 septembre 2023

Si vous cherchez du suspens ou une intrigue, ce livre n'est pas pour vous !
L'histoire se déroule en Bretagne au bord de la mer dans la grande maison familiale ou tout le monde se retrouve l'été.
Apres une longue absence ( préférant les horizons lointains), un jeune homme, la trentaine, retourne passer son mois d'août auprès de la famille. Les objets sont immuables, et dans ce décor de toujours, il va mesurer avec mélancolie le temps qui a passé et l'avancée en âge des uns et des autres. Ce roman évoque avec beaucoup de délicatesse le passage de l'enfance à l'adulte. C'est bien écrit, c'est doux. Cela a fait remonter en moi plein de souvenirs d'enfance dans la maison familiale à la campagne avec un peu de nostalgie.
Une bien jolie lecture.

Glen Affric (Karine Giebel)

note: 4 Françoise - 26 septembre 2023

Roman noir s’il en est !!! Et pourtant, à peine commencé, impossible de le lâcher. Par contre, il vous hante longtemps après l’avoir refermé…

Le smoking des orques (Vincent Maillard)

note: 5 Françoise - 26 septembre 2023

Beauté du monde animal, noirceur des mondes sportif et politique. Un titre magnifique. Beaucoup d’auto-dérision. A déguster sans modération !

Les Eaux sauvages (Kurt Johnson)

note: 4 Françoise - 26 septembre 2023

Magnifique roman où tout est captivant : l’histoire, les personnages, la beauté de la nature, la force physique et mentale de l’héroïne. Un roman dont j’ai eu beaucoup de mal à me détacher. Il m’a longtemps poursuivie…

Un bel esprit de famille (David James Poissant)

note: 4Un bel esprit de famille Gillette - 25 septembre 2023

Une semaine de vacances pour réunir toute la famille. Histoire bien menée qui se lit avec plaisir. Mais que de problèmes dans cette famille !
Lecture agréable et facile pour l'été.

La Faute de la traductrice (Dominique Forma)

note: 3La faute de la traductrice Gillette - 25 septembre 2023

Roman qui décrit les difficultés rencontrées par les femmes dans leur environnement professionnel dans une Argentine où sont installés les anciens nazis.
Je n'ai pas vraiment accroché ...

Pour services rendus (Iain Levison)

note: 4Pour services rendus Gillette - 25 septembre 2023

Description d'une campagne électorale violente et réaliste. Ecriture simple et directe.

Un voisin trop discret (Iain Levison)

note: 4Un voisin trop discret Gillette - 25 septembre 2023

Roman court mais dense aux personnages hauts en couleurs. L'auteur aborde des sujets graves avec beaucoup d'humour.

Là où l'histoire se termine (Alessandro Piperno)

note: 3Tellement italien! Thierry - 14 septembre 2023

J'ai lu ce roman avec une certaine légèreté même s'il aborde au final des thèmes de société très pertinents. C'est une fine analyse d'une certaine classe sociale italienne. C'est même un peu délirant parfois. Néanmoins, c'est sans cliché! Ah, comment ne pas succomber au charme de Federica?

L'ombre (Franck Ollivier)

note: 5Un inclassable Patricia - 13 septembre 2023

Si vous choisissez d''ouvrir ce livre , je vous l'annonce tout de suite : il ne peut pas vous laisser indifférent.

L'Ombre est un thriller psychologique qui nous plonge d'entrée dans les tréfonds de la noirceur de l'âme humaine avec pour questions : comment entrer et comprendre le cerveau d'un tueur en série, d'un monstre ? Peut-on réussir à retrouver la part d'humanité derrière leurs actes horribles.

Le récit se base principalement sur trois individus. Nicholas Foster, Patrick Hollman et Michelle Ventura.
Le premier est une véritable star comme consultant au sein du FBI mais aussi comme écrivain à succès), mais aussi un personnage particulièrement énigmatique.
Le deuxième est un prêtre, tueur en série, qui fut le sujet du premier livre de Foster mais aussi l'assassin de sa petite amie.
La dernière est une agent de terrain du FBI, partenaire de Foster lorsqu'il participe à des enquêtes.

Tout va tourner autour de la psychologie de ces trois personnages, de leurs interactions. Car des femmes vont être retrouvées mortes dans des positions particulièrement insolites, présentant de multiples signes de mutilations assez monstrueuses.Au cours de l'enquête, très vite on se rendre compte que le meurtrier reprend le modus operandi d'Hollman (exécuté quelques années plus tôt) et tout semble accuser Foster.

Ce n'est pas totalement un livre policier ni un thriller. C'est une sorte de plongée dans un monde sombre où tout est possible pour ce trio, même jusqu'à aller au meurtre.

Le seul reproche que je lui ferai c'est la longueur. On pourrait amputer une centaine de pages sur les 500 sans que cela pose un problème. Des descriptions de paysages, d'actions trop détaillées et qui n'amènent rien de plus au livre.

Quant à la fin pour certains elle surprendra, pour d'autres elle était prévisible.