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Le carré des indigents (Hugues Pagan)

note: 2Sombre déception Thierry - 8 mai 2022

Une plongée obscure dans le monde et les états d'âme très noirs de l'Inspecteur Schneider. Malgré des portraits bien dressés, des ambiances bien rendues et des phrases cousues main, l'enquête en cours manque de rythme. L'intrigue s'étire. On se perd dans les méandres de l'âme torturée de Schneider. Il y a un petit air de déjà lu, déjà vu ou entendu. Avec les rivalités entre flics, les tensions avec la hiérarchie. Et puis plus de 400 pages bien denses. C'est trop long! Dommage.

Amour, extérieur nuit

note: 1Amour, exterieur nuit Babeth - 5 mai 2022

Je n 'ai trouvé aucun intérêt à cette lecture, premier roman d'une écrivaine Algérienne. L'histoire est banale ( une jeune femme tombe amoureuse d'un homme marié), l'écriture est banale ( peu de recherche dans le vocabulaire et beaucoup trop de phrases commencant par : on ! Et pour clore le tout , absence d'intrigue. Pour moi, aucun intérêt, un gros flop...
Je reconnais qu'après avoir lu "Le pays des autres " de Leila Slimani , je ne pouvais être que très déçue !

Le dernier mouvement (Robert Seethaler)

note: 4Le dernier mouvement Babeth - 5 mai 2022

Gustave Malher, considéré comme le plus grand chef d'orchestre de son temps et compositeur Autrichien(1860 à 1911) après son dernier concert à New York, rentre en Europe. Sur le pont du paquebot qui le ramène, allongé sur un transat et enveloppé d'une couverture, il égrène ses souvenirs heureux et malheureux : sa vie de musicien( Il a réformé et dirigé l'opéra de Vienne) , d'homme , d'époux avec ses amours tourmentés et de père fou de chagrin ( il a perdu sa fille aînée Maria de la diphtérie ). Il a cinquante ans, se sent vieux et fatigué, il sait qu'il va bientôt mourir.
L'écriture est belle, le texte profond, la vie de cet homme m'a touchée et j'ai "dégusté " avec beaucoup de plaisir ce charmant petit livre.
Une agréable découverte.

Le pouvoir des braves (Etienne Longueville)

note: 3Quel pouvoir ? Richard - 4 mai 2022

Ce livre nous raconte deux années de la vie d’un brave ouvrier breton, Paul, replacées dans le contexte économique, social et sanitaire particulier de la fin de cette 2ème décennie du XXIe siècle.
Le roman commence en 2018, année où Paul, qui menait jusque là une vie agréable avec une femme aimée, deux grands enfants qui réussissent leurs études, une maison agréable, et surtout un travail qu’il aime dans sa fabrique de masque et des potes avec lesquels il rigole et boit de bons coups au bistrot proche, voit tout cet édifice s’écrouler avec la fermeture de son usine délocalisée après de multiples rachats, la destruction de ses machines et le chômage où il se sent rejeté comme un kleenex. Paul entre alors dans une phase de déprime noire et ressasse seul chez lui ses rancœurs contre le capitalisme financier sans âme, les patrons incompétents et les politiques méprisants. Cette phase sombre sera clôturée par la participation à d’un des 1ers épisodes du mouvement des Gilets Jaunes où il retrouve chaleur, convivialité et énergie. Il y gagne de nouveaux amis... mais y perd sa femme !
Nous retrouvons Paul en 2020, toujours seul et vaguement déprimé, à la recherche d’un but à sa vie, de ses amis perdus et pourquoi pas de l’amour… Mais en période de confinement, pas facile de trouver l’âme sœur en sortant une heure par jour, sauf à tricher et à fréquenter des fêtes clandestines… Pourtant, Paul, toujours hanté par le souvenir de son usine de masques, va réussir à combiner tout ses désirs, en se retrouvant engagé dans un projet de renaissance de cette entreprise, bien utile par temps de pandémie, aux côtés de ses amis, de son amour potentiel (?) et de financiers honnis, mais finalement bien utiles ! Il sera d’ailleurs amené à se positionner sur le projet en choisissant entre monde d’avant et monde d’après.
Un livre sympathique, parfois savoureux, parfois maladroit, parfois naïf dans ses analyses de l’économie et de la société vues de la France d’en bas face à la France d’en haut, avec une fin baroque qui laisse un peu sur sa faim : mais que deviendra le projet d’usine qui a tenu tant de place ?

Héritages (Monika Helfer)

note: 2 Nadine - 4 mai 2022

L'histoire en soi est intéressante, mais je l'ai trouvée bien mal racontée avec des effets de style narratifs mal maîtrisés et pas vraiment nécessaires.
Parfois, la simplicité est plus efficace.

Blizzard (Marie Vingtras)

note: 5Blizzard Anne - 4 mai 2022

Nous sommes en Alaska, au moment où sévit une tempête. Un roman choral qui met en scène des personnages dont l'histoire et le parcours se précisent au fur et à mesure du récit.
Tout à fait d'accord avec les avis précédents, ce livre est prenant et très agréable à lire.

Au rendez-vous des pas-pareils (Jean-Pierre Ancèle)

note: 3Loufoque et mystérieux Thierry - 3 mai 2022

Un court récit, comme une longue nouvelle qui se lit bien, dont l'écriture est juste enjouée. Il y a peu de place pour les sentiments dans cette intrigue. Au "Cran d'arrêt" se retrouvent des personnages bien typés qui ne comprennent pas vraiment ce qui se trame autour d'eux. Un grand chantier qui n'a toujours pas démarré les intrigue. Depuis peu des camions commencent à déverser des tonnes de boue partout. La tension monte. Que faire? Des bruits courent; de l'autre côté "La Direction" veut les faire partir. Tout au long du livre, on baigne dans cette atmosphère assez mystérieuse de fin d'un monde, L'auteur réussit à créer une ambiance, à nous installer parmi ces hommes et femmes pas comme les autres qui ont compris que leur mode de vie n'intéressait plus ceux de l'autre côté.

August (Callan Wink)

note: 3 Nadine - 30 avril 2022

Ce roman initiatique dépeint très subtilement les étapes et les interrogations de l'adolescence, à travers un jeune amené à subir la séparation de ses parents. Courageux, travailleur et attachant, August affronte les épreuves, s'adapte et s'affirme. J'aurais espéré un davantage de tonicité dans le récit.

Le paquebot (Pierre Assouline)

note: 5Une croisière prémonitoire ! Danny - 29 avril 2022

En 1932, a lieu le voyage inaugural d'un magnifique et très moderne paquebot le «Georges Philippar» . C'est la famille d'armateurs Philippar qui l'a nommé ainsi en l'honneur de l'ancêtre de la dynastie familiale. Le paquebot part de Marseille et doit arriver à Yokohama au Japon. Une navigation de plusieurs mois.
Un paquebot (tous les bateaux en fait) c'est un espace fermé, un huis clos flottant où les règles du théâtre se retrouvent. Unité de lieu, de temps, d'action.
Dans cet espace très structuré il y a des divisions très fermées, une 1ere classe et une seconde. Tous vivent sur le même bateau mais ne se rencontrent jamais.
Pour les premières classes, assez rapidement un homme, Jean Marie Bauer, pourtant discret, se fait remarquer et est recherché par les autres passagers de la première classe. Il sait écouter, il a de la conversation et surtout c'est un homme bienveillant. Tous ne le sont pas!
P. Assouline va mêler des personnages imaginaires et renommés, à des personnalités importantes qui étaient sur ce bateau.
Les gens de la haute bourgeoisie, Français ou étrangers discutent beaucoup, très urbainement. Mais à une escale, des allemands montent à bord. Des hommes en particulier qui ne jurent que par Hitler et ses idées fascistes et qui très vite rencontrent des adversaires parmi les passagers ! Mais pas tous. D'autres européens sont fascinés par les idées d'Hitler …. bref les tensions s'avivent.
Arrivé à Yokohama, le paquebot fait demi tour et repart en sens inverse …. et là, commencent de vrais gros problèmes. …
J'ai beaucoup aimé ce gros livre ; 393 pages, sans compter les « dettes » de l'auteur autrement dit les livres qu'il a consultés pour faire cet ouvrage, ou encore sa bibliographie. C'est un livre savant mais très vivant car les acteurs de cette fresque sont tout à fait réels (ex Albert Londres) ou réalistes. Ce huis-clos cosmopolite ressemble à l'Europe de l'avant guerre et en est le signe précurseur. C’était passionnant car la lecture si elle est dense, est aussi très facile. Je vous recommande vivement ce livre. N'ayez aucune crainte face à son volume ou son sujet.

Ce qui vient après (JoAnne Tompkins)

note: 5Ce qui vient après Anne - 28 avril 2022

Isaac vient de perdre brutalement son fils Daniel, assassiné par son ami et voisin Jonah. Ce dernier a avoué le meurtre dans une lettre avant de se suicider, laissant derrière lui sa mère Lorrie et sa petite soeur. L'arrivée d'Evangeline, adolescente de seize ans, enceinte, et qui vient d'être abandonnée par sa mère, devient le trait d'union qui réconciliera peut-être Isaac et Lorrie, et les aidera à se reconstruire. D'autant qu'Evangeline a fait la connaissance des deux garçons une semaine avant le drame.
Un livre sur le deuil, la perte, la transmission, l'hérédité qu'on reçoit ou qu'on pense recevoir, mais on y trouve aussi de la résilience, de l'espoir, symbolisé par ce bébé à venir. Un premier roman très réussi, assorti à une très belle couverture.

Petites boîtes (Yōko Ogawa)

note: Petites boîtes Babeth - 27 avril 2022

Habituellement séduite par la littérature japonaise dont je trouve l'écriture délicate et raffinée, j'ai opté pour le choix de ce livre à la couverture poétique et ravissante. Mais hélas, je nai pas réussi à entrer dans l'histoire et j'ai arrêté la lecture a la page 50.
Je ne mets donc pas de note.

Les douleurs fantômes (Mélissa Da Costa)

note: 3 Françoise - 27 avril 2022

Un bon roman de gare, pour un long voyage car assez épais ! Je n’ai pas lu le premier tome mais peu importe. On assimile vite les personnages, leurs histoires. Ils sont d’ailleurs sympathiques et attachants, parfois énervants. Mais tout est cousu de fil blanc et délayé à l’eau de rose. Jolie histoire sans grand intérêt.

Le grand monde (Pierre Lemaitre)

note: 4Le Grand Monde Gillette - 27 avril 2022

Fresque familiale et historique, suspense, psychologie, politique .. On sort de cette lecture en ayant traversé le Grand Monde et les destins des personnages que l'on a hâte à retrouver. Vivement le tome 2 !

Maman pour le dîner (Shalom Auslander)

note: 3Maman pour le dîner Marie-Pierre - 26 avril 2022

Malgré toutes ses promesses, je pense n'avoir pas apprécié ce roman à sa juste valeur. Le contenu est loufoque, caustique, cru à l'extrême... tout ce que j'aime d'ordinaire retrouver dans un bouquin. Mais je n'ai pas réussi à décoller du premier degré de lecture. Je mettrais ça sur le timing : je n'ai pas eu ce livre entre les mains au bon moment, je n'étais pas disposée à en saisir toutes les subtilités et sa dimension psychanalytique (Manger sa mère bon sang!!!) et identitaire (Qui sommes-nous ? Sommes-nous condamnés à suivre les traditions et les injonctions des Anciens ? Qu'est-ce qui nous définit en tant que personne?)
Je me redonnerai un jour la possibilité de m'ouvrir à ces différents degrés de lecture car ce roman mérite vraiment toute notre attention.

Ce que l'on sait de Max Toppard (Nicolas d' Estienne d'Orves)

note: 4ce que l'on sait de Max Toppard Marie-Claude - 25 avril 2022

L'auteur retrace la vie hypothétique de Max Toppard cinéaste de l'ombre qui aurait travaillé avec les plus grands du cinéma muet jusqu'aux années 60. C'est un roman à deux voix avec des chapitres où Max parle et des chapitres où une jeune journaliste mène une enquête sur ce mystérieux personnage. L'auteur mêle les personnages réels et les personnages romanesques avec brio comme dans la plus part de ses romans. Au cours de sa lecture le lecteur partage les grands moments de la naissance du cinéma avec les deux guerres mondiales. Ce livre est pleins de mystères et de secrets qui seraient dangereux voir mortels.

Où vivaient les gens heureux (Joyce Maynard)

note: 3où vivaient les gens heureux Marie-Claude - 25 avril 2022

C'est l'histoire d'Eleanor, auteur de BD qui va tout sacrifier pour le bonheur de ses enfants au détriment de son couple. Eleanor n'a pas eu une enfance heureuse, elle sait sentie rejetée par ses parents. A leur mort, elle se promet de fonder une famille heureuse. Après quelques années elle semble y être arrivée mais un drame fera tout basculer. Un roman que j'ai trouvé long malgré la belle écriture Joyce Maynard. Je n'ai pas eu d'empathie avec Eleanor qui n'a plutôt agacée. Je pense qu'a en faire trop et tout accepter on fini par engendrer un phénomène de rejet.

Les abeilles grises (Andreï Kourkov)

note: 5Un voyage émouvant Thierry - 25 avril 2022

L’auteur nous emmène en Ukraine, dans la zone grise comme la nomme le héros du livre Sergueïtch, une zone tampon entre d’un côté les combattants de la République autoproclamée du Donbass et ceux de l’Ukraine. Une zone grise, au propre comme au figuré. Grise, comme la couleur du ciel en hiver, au début du roman et comme celle des paysages de cette région à cette saison. Grise aussi, car l’attitude des deux derniers habitants du village n’est pas la même face aux voisins russes et ukrainiens. Ils ne sont ni noirs, ni blancs…Sergueïtch tente simplement de survivre, sans électricité, sans commerce. On se sent proche de lui, au coin du poêle à charbon, la bouteille de vodka à portée de main. Tout au long du livre, nous partageons la vie et les rêves de Sergueïtch, personnage attachant qui n’a qu’un but, trouver un endroit tranquille pour mener une vie simple avec ses abeilles. L’auteur réussit parfaitement à nous emmener à ses côtés dans sa quête du bonheur. Dans la deuxième partie du livre, le printemps arrive, les couleurs changent. Sergueïtch doit quitter son village pour permettre à ses abeilles de butiner en paix. C’est le moment de la transhumance au cours de laquelle il va rencontrer tout un panel de personnages, très touchants, qui lui feront dire qu’il a enfin trouvé un lieu de vie parfait. Mais à chaque fois, l’apiculteur devra repartir pour des raisons qui lui échappent, qu’il ne comprend pas. Sergueïtch est un homme tranquille qui au début du livre ne se soucie guère du conflit qu’il subit. Ses mésaventures le laissent de marbre. Petit à petit, au fil des rencontres et des passages de frontières, l’exaspération monte en lui. Surtout lorsque l’on touche à ses abeilles. Les paysages, les ambiances, les repas et les émotions à fleur de peau sont parfaitement bien décrits avec beaucoup de retenue. Ce qui frappe, ce sont le calme du héros et les ambiances paisibles qui se dégagent de ce voyage, alors que tout autour, guette le chaos.

Une déchirure dans le ciel (Jeanine Cummins)

note: 4 Nadine - 22 avril 2022

Un récit bouleversant dont on ne peut sortir indemne, d'autant qu'il est autobiographique. Des passages très violents voire insoutenables peuvent mettre très mal à l'aise le lecteur, mais ils sont nécessaires à la narration car l'auteure veut amener chacun à se forger une opinion ou tout du moins s’interroger sur la place accordée aux victimes et aux agresseurs d'une tragédie. Comment une famille unie et soudée peut-elle se reconstruire après un drame de cette ampleur ?

Les derniers jours des fauves (Jérôme Leroy)

note: 5Petits arrangements entre ennemis! Thierry - 16 avril 2022

Après un début assez convenu où la fiction est intimement liée à la réalité écrasante de notre actualité, l'intrigue s'envole dans les sphères du thriller politique. On y croise des barbouzes, des hommes assoiffés de pouvoir, prêts à tout pour qui la fin justifie les moyens et d'autres plus intègres ou naïfs . Seuls les coups tordus permettront l'accès au poste suprême. Il faut maîtriser l'art de la manipulation. On y découvre aussi de jolis personnages au grand cœur!
Un roman que l'on pourrait qualifier d'anticipation au regard des crises qui nous pendent au nez, climatique, politique, sanitaire, et qui sont bien évoquées dans le livre. "La France sombre dans une manière de fascisme qui permet, face aux nouvelles épidémies et aux nouvelles catastrophes climatiques, de maintenir l'ordre en sacrifiant les libertés, sauf celle de la circulation des marchandises." J'avais lu "La petite gauloise" de Jérôme Leroy, une pépite! Je vous conseille également celui-ci...

Le festin (Margaret Kennedy)

note: 4Vacances anglaises à haut risque ! Richard - 14 avril 2022

Cette réédition du roman de Margaret Kennedy de 1950 pourrait n’être qu’une banale comédie sociale un peu caustique, comme les anglo-saxons savent les faire. Tous les ingrédients classiques sont là : un hôtel improbable dans une petite station littorale des Cornouailles, tenu par une famille désargentée dont le père brille par sa paresse et qui accepte tous les vacanciers possibles pour payer les études des garçons, une vingtaine de clients réunis pour une semaine par le hasard des vacances et qui illustrent chacun un type humain : le pasteur colérique, la vieille fille terrorisée par son père, le couple qui ne s’entend plus, la mère avare qui martyrise ses filles, la femme orgueilleuse qui ne veut pas se mêler aux autres, l’auteure vieillissante très portée sur le sexe...etc… et enfin du personnel partagé entre gentillesse, bêtise, envie et  méchanceté ! Comptez en plus dans ce groupes des enfants qui se cherchent, observent les adultes et les manipulent à l’occasion et tout est prêt pour une chronique savoureuse où rencontres, séparations, amours et amitiés naissantes ou finissantes, drames, coups de colère, sourires et larmes s’enchaînent, au fil de chapitres écrits avec verve dans une construction originale qui mêle lettres, dialogues, extraits de journal personnel et monologues des personnages…
Mais ce roman échappe au déjà vu par les deux partis pris que s’impose d’emblée l’auteure pour le dynamiser.
Le 1er est d’annoncer l’issue tragique de l’histoire, dès la page 2 du prologue : l’hôtel et ses occupants seront ensevelis par l’effondrement de la falaise qui les domine, information que certains personnages connaissent d’ailleurs, sans la prendre au sérieux ! Ce fait donne une tension forte au récit, encore renforcée par le découpage en sept parties selon les 7 jours précédant la catastrophe, comme un compte à rebours terrible qui nous tient en haleine jusqu’au vendredi fatal !
Le 2ème nous est expliqué aussi dans l’avant propos et sonne comme un exercice de style : 7 des vacanciers incarneront les 7 péchés capitaux (orgueil, avarice, colère, envie, paresse, gourmandise, luxure) et seront les victimes du cataclysme ! Le jeu du lecteur sera d’identifier progressivement les futurs victimes parmi les résidents de l’hôtel et pour l’auteure de trouver des moyens crédibles pour éloigner les autres du désastre… Le Festin du titre, souhaité par les enfants, tiendra le rôle prépondérant dans cette stratégie de choix des victimes et des épargnés.
Un livre original, qui se lit avec plaisir jusqu’au bout, malgré le grand nombre de personnages, le contexte de l’après guerre un peu daté et la nécessité de parfois forcer les caractères et les situations pour respecter les règles imposés au récit, au risque d’être un peu artificiel.

Couleurs de l'adieu (Bernhard Schlink)

note: 3Couleurs de l'adieu Gillette - 13 avril 2022

"Les couleurs de l'adieu ce sont ces teintes que prennent certains instants habités par un remord, un souvenir émouvant ou une évocation douloureuse".
L'auteur écrit 9 nouvelles qui évoquent des sentiments qui restent après un choix subi ou un geste regretté...
Lecture agréable mais la forme "nouvelles" me laisse toujours un peu sur ma faim.

Ainsi parlait Jules (Sophie Daull)

note: 2Ainsi parlait Jules Gillette - 13 avril 2022

Drôles de sensations à la lecture de ce livre : décousu, original mais vraiment particulier. Je n'ai pas dû tout comprendre !

Celle qui fut moi (Frédérique Deghelt)

note: 3 Françoise - 12 avril 2022

Un joli roman qui garde une belle part de mystère : qui est cette Sophia L. personnalité connue qui part sous les tropiques à la recherches de ses origines ? Des paroles de sa mère atteinte d’Alzheimer, des dessins d’enfants, d’anciennes saveurs semblent traduire les souvenirs d’une «autre» enfance…. Elle fait une belle rencontre, un homme qui recherche sa mère. Ils uniront leurs quêtes. Deux personnages atypiques mais sympathiques et attachants. Une belle amitié. Faut-il croire en la réincarnation ???

Les enfants de la nuit (Eva Ionesco)

note: 4Les enfants de la nuit Laëtitia - 11 avril 2022

Il s'agit de l'histoire d'Eva Ionesco, le parcours d'une enfant dévoyée par sa mère et de son parcours dans le gratin parisien de l'époque.
L'histoire sordide de cette gamine de 11 ans qui sort en boite, se drogue pour échapper à une mère qui la prostitue au nom de l'art et le plaisir d'une certaine nostalgie de l'autrice que l'on ressent à la lecture.
J'ai trouvé immorale, dégradante et insoutenable cette histoire dans les faits.
J'aurais du détester et j'ai trouvé ça fascinant de plaisir le voyeurisme des mœurs d'une époque d'une élite artistique clairement obscène et j'avoue que ça ne me rend pas très fière de moi.

Ainsi parlait Jules (Sophie Daull)

note: 4Ainsi parlait Jules Laëtitia - 11 avril 2022

Une construction certes torturée mais pas inefficace. La narratrice raconte des étapes de sa vie, qui sont jugées (bien sévèrement) par Jules, entrecoupés par des passages poétiques. Ce Jules là ayant les yeux bien ouverts sur les travers de sa compagne n'est pas si prompt à la remise en question ! Un livre qui nous met face à nos propres dualités, on parle ici du syndrome de l'imposteur, du jugement des autres et de la violence de celui-ci.

Les confins (Eliott de Gastines)

note: 4Les Confins Babeth - 10 avril 2022

C'est l'histoire du "Plan neige " en 1964 et sa série de politiques publiques d'aménagement des montagnes françaises dans le but d'y encourager le tourisme hivernal de masse. Mais voilà que 20 ans plus tard, du village des Confins, qui promettait d'être une station florissante, il ne reste plus qu'une station fantôme ! C'est à ce moment là en 1984 , que Bruno Roussin, le fils du promoteur, écrivain en mal d'inspiration décide de venir aux Confins pour s'isoler et trouver l'inspiration...Est-ce bien sa seule raison ? Sans doute que non !
L'ambiance est pesante, les personnages ténébreux. On avale les pages et on hâte de découvrir ce qu'il s'est enfin vraiment passé. C'est une lecture addictive qui m'a emportée des les premières pages et tenue en haleine jusqu'à la fin. Suspens garanti.

Quand je reviendrai (Marco Balzano)

note: 3Quand je reviendrai Babeth - 10 avril 2022

J'ai aimé cette lecture et l'histoire de cette femme roumaine, Daniela, qui part à Milan sur un coup de tête, espérant y trouver du travail et ainsi améliorer la vie de sa famille en leur envoyant de l'argent en Roumanie. Pas si simple, le fils cadet se sent abandonné et sa fille aînée lui en veut.
Chaque personnage, la mère et chacun de ses enfants raconte ce qu'il ressent avec franchise et force. C'est touchant la vie de cette femme victime de ce que l'on appelle "le mal d'Italie " comme toutes ces femmes des pays de l'Est contraintes a l'exil pour trouver du travail. La famille ressortira "abîmée " de cette séparation qui dure. Beaucoup de souffrance pour chacun.
Une histoire triste mais tellement actuelle.

Le violon noir (Maxence Fermine)

note: 4Le violon noir Babeth - 10 avril 2022

Johannes Karelsky est un virtuose du violon depuis son plus jeune âge. En 1796, il se trouve enrôlé dans l'armée de Bonaparte. Blessé au combat , il trouvera refuge à Venise chez un mystérieux luthier prénommé Erasmus avec lequel il va se lier d'amitié. Mais quel est donc ce violon noir , chef d'oeuvre du luthier. À découvrir....
Une centaine de pages seulement pour ce joli conte trop vite lu mais tout à fait charmant.

La fuite en héritage (Paula McGrath)

note: 3La fuite en héritage Babeth - 10 avril 2022

Avis partagé mais parfois quelques difficultés à ne pas perdre le fil sur la vie de ces trois femmes à travers des époques différentes. Un bon moment de lecture tout de même.

La sorcière aux champignons n° 1 (Tachibana Higuchi)

note: 3Shojo simpa Maxime - 9 avril 2022

N'étant pas trop fan du genre, je n'ai pas été spécialement embarqué par l'histoire.
Cependant, le dessin est l'univers de cette auteur(e) reste assez sympathique. Je pense que ce manga peux parfaitement plaire à des amateur du genre et il reste une bonne expérience pour ceux ou celle qui voudraient ci initier.

Connemara (Nicolas Mathieu)

note: 5Direction Cornécourt! Thierry - 8 avril 2022

Une plongée poignante à cœurs et corps ouverts dans la vie très bousculée de quadragénaires. Qu'ont-ils vraiment choisi dans leur existence? Ils veulent la reprendre en main. Ca remue, c'est prenant! L'écriture est dense. Les personnages de Nicolas Mathieu, on a l'impression de les connaître pour de vrai ou de les avoir croisés quelque part. Et certaines scènes, de les avoir vécues. Il tire à boulets rouges sur l'insignifiance qui guette. Il n'épargne pas certains milieux professionnels à la langue trop experte. C'est un portrait magnifique. Les sociologues sont épatés et envieux. C'est en quelque sorte une suite de son livre qui avait remporté le Goncourt. A lire bien sûr...

Ainsi parlait Jules (Sophie Daull)

note: 2Une histoire d'amour (?) difficile à suivre Richard - 6 avril 2022

Un livre surprenant, en forme de « gâteau multicouches » sucrées / salées où alternent les paroles de l’auteure qui nous raconte des souvenirs d’enfance, d’adolescence et de femme adulte plutôt agréables avec le piano chez mamie, les vacances, les 1ers amours, l’accompagnement de personnes âgées…. et les paroles de Jules qui lui répond toujours de façon acide, la dénigre, la contredit, dénonce ses paroles hypocrites, ses mensonges sur l’image qu’elle donne d’elle, car elle n’est pour lui, qu’une pauvre bourgeoise coincée et prétentieuse (!) En prime, entre ces interventions très discordantes, se glissent régulièrement des sortes d’intermèdes poétiques où l’auteur torture les mots pour évacuer ses souffrances (??)
Mais ce livre, malgré son coté grinçant, semble nous raconter, quand même, une vraie histoire d’amour entre ce Jules, raté marginal mais brillant qui fascine l’auteure, petite fille plutôt sage en recherche d’émotion et qui va le suivre dans ses projets fumeux au risque de sombrer avec lui.
Bref, un livre pas facile à appréhender (qui dit vrai, qui ment ?) et peu plaisant à lire, sur son contenu (comment supporter un amour si toxique ?) comme sur sa forme (aspect décousu et répétitivité des oppositions qui peut être lassante)...

Des âmes consolées (Mary Lawson)

note: 4 Nadine - 5 avril 2022

Je lis les romans de Mary Lawson comme on savoure un bon chocolat, dans un fauteuil confortable, dans un décor cocooning : on est en confiance, c'est chaud, doux et rassurant.

Ainsi parlait Jules (Sophie Daull)

note: 2 Nadine - 5 avril 2022

Une construction singulière qui n'aide pas beaucoup le lecteur à suivre la narration et le cheminement de l'histoire. Entre les poèmes, le récit de l'héroïne et les réflexions de Jules, tout s'imbrique difficilement. La fin est réussie.

Paris-Briançon (Philippe Besson)

note: 4Paris-Briançon Anne - 4 avril 2022

A la faveur d'un trajet en train de nuit qui relie Paris à Briançon, des voyageurs échangent, tissent des liens, se confient, s'abandonnent. Comme si, dans l'intimité d'un compartiment, les codes, les pressions, les a priori laissaient la place à l'authenticité, à l'absence d'enjeux.
Jusqu'à ce qu'un drame survienne...
L'auteur impose à ses personnages de leur faire reconsidérer ce qui est essentiel dans leur vie.

Azincourt par temps de pluie (Jean Teulé)

note: 4Comment prendre une bonne pâtée ! Richard - 3 avril 2022

Un court récit historique sur trois jours nous racontant, presque heures par heures, avec moult et truculents détails, la préparation, le déroulement et le bilan de la bataille d’Azincourt le 14 oct 1415.
Bataille où la chevalerie française aveuglée par son orgueil et sa suffisance va connaître une défaite grandiose et se faire massacrer par les anglais, en accumulant les erreurs tactiques et stratégiques, alors qu’une écrasante victoire lui était assurée.
Bataille, enfin, où apparaissent deux conceptions de la guerre : une, encore médiévale, faite d’affrontements pour la gloire entre seigneurs qui se respectent et, une autre, plus « modernes », moins « raffinés » de soldats « professionnels » qui sont là pour vaincre et sauver leur peau !
Jean Teulé nous fait vivre l’événement de l’intérieur, de façon vivante, en illustrant les faits historiques de scènes paillardes de vie soldatesque, d’épisodes de combats terrifiants de réalisme dans une langue où se mélange vieux français, langue technique et réflexions contemporaines. Le tout agrémenté de croquis et gravures nous permettant de bien comprendre l’ampleur du drame qui se joue devant nous.
Bref, un livre passionnant qui se lit d’une traite, avec bonheur et qui nous montre une fois de plus que non, la guerre n’est jamais jolie.

Là où sont les oiseaux (Maren Uthaug)

note: 3Là oû sont les oiseaux Marie-Claude - 2 avril 2022

L'histoire de Johan, Marie et Darling est rythmée par les tempêtes, la nature hostile et la solitude. C'est un roman à trois voix où chaque personnage nous conte son vécu. Un livre bien écrit. l'écrivaine est une vraie conteuse mais l'atmosphère est plombante et glauque. On a l'impression à la lecture de ce roman que le ciel nous tombe sur la tête.

Nos abîmes (Pilar Quintana)

note: 2 Nadine - 1 avril 2022

Un peu trop plombant pour moi, ce roman. Je pense que ça n'était pas le bon moment pour moi de lire une histoire tristounette sur une petite fille adorable dont la maman dépressive ne lui parle que de comportements suicidaires.

La Nuit. Le sommeil. La mort. Les étoiles (Joyce Carol Oates)

note: 55 Nadine - 1 avril 2022

Oui, c'est vrai, ce roman est long et sa grosseur peut être dissuasive. Mais l'explication est évidente quand on plonge dans ce récit familial : il en faut du temps pour que chaque enfant et une épouse fassent leur deuil du pilier de cette famille déboussolée après sa mort violente et soudaine. C'est un exercice littéraire ambitieux mais maîtrisé par une autrice aguerrie. Tout comme Gillette, je n'ai pas eu envie de lâcher ce roman, et c'est avec impatience que je souhaitais, chaque jour, retrouver ces adultes désemparés, vulnérables dans une douleur commune, mais pas partagée du tout. Car les failles et fragilités de chacun se révèlent, comme des plantes auxquelles on retire subitement un tuteur qui les redressaient discrètement.
Je pense encore à cette famille, car on ne quitte pas facilement des personnes que l'on a côtoyées plusieurs soirées de suite... Un conseil : dépassez les premières pages, celles de l'accident : ce n'est pas le sujet du livre. L'intérêt est ailleurs, plus loin dans la lecture.

Les homards sont immortels (Sophie Pujas)

note: 5Comment oublier un souvenir ? Danny - 27 mars 2022

Cet ouvrage de Sophie Pujas est court (137 pages) ; marges confortables des quatre côtés des pages, brefs paragraphes, dans un style direct et plein de retenue.
L'impression de rédaction rapide et efficace est donnée, entre autres, par des notes de bas de page assez conséquentes et fort utiles. Surtout ne pas les négliger !!!
L'histoire est simple et semble se dérouler dans les années 50. Une famille, un père, brocanteur et réparateur de ce qu'il chine cassé, une mère solaire, brillante, bavarde, une femme passionnée par son métier, la biologie marine qu'elle explique à ses enfants. Iris la cadette a peut être 10 ans, alors que son frère Sacha a plutôt 12 ans.
En vacances au bord de l'océan, à Ouessant, un matin, la mère disparaît. On l'attend, on s'inquiète, on fait le tour des endroits où elle pourrait être, rien... ! Et l'absence dure et dure encore.
L'histoire c'est celle du ressenti des enfants, surtout la petite fille, moins le garçon, qui bascule progressivement dans la préadolescence. Le regard des autres ; les commentaires ; le souvenir de cette mère qui manque à chaque instant, dont on n'a pas le droit de parler, occupe constamment l'esprit et le cœur de cette famille qui ne se parle pas. Or, cette attitude murée a des conséquences sur les enfants qui, toute leur vie, vivront avec cette pesanteur dans leur cœur.
Interloquée au début, et désarçonnée par ces notes très longues ( mais très utiles), je suis rentrée dans l'histoire très finement écrite, décrite, comme happée. En fait tout est important le roman, les notes, les photos, les références cinématographiques ou littéraires. On sait l'impact sur l'enfance de certains faits, qui ne nous oublieront jamais. On va vivre, mais une partie de notre cœur restera dans les souvenirs.
C'est un très court mais très beau roman, un de ceux qui posent directement des questions existentielles, et j'ai vraiment beaucoup aimé ce petit livre, que je vous recommande chaleureusement.

Mobylette (Frédéric Ploussard)

note: 4103 SP Laëtitia - 25 mars 2022

Un roman bien déjanté qui nous emmène dans les foyers du Jura. On suit Dom éducateur en foyer social qui se démène pour ses jeunes tordus par la vie mais aussi dans la sienne propre de vie et propre peut être pas tant que ça ! Sous toute cette couche de misère sociale c'est mordant et plein de vie !

L'os de Lebowski (Vincent Maillard)

note: 5L'os de Lebowski Laëtitia - 25 mars 2022

La plume et l'humour servent bien le regard acéré de l'auteur sur la société Je déjeunerai bien avec il y a moyen de passer un bon moment.

Je suis la maman du bourreau (David Lehait-Helo)

note: 2Je suis la maman du bourreau Laëtitia - 25 mars 2022

Il est question du rapport à la religion et à la maternité quand on est mère de prêtre pédophile. Le sujet était intéressant mais la façon de le traiter ne m'a pas plu, voire limite agacé.

Le pouvoir des braves (Etienne Longueville)

note: 3Dommage Jeannine - 24 mars 2022

Je n'ai aimé ni l'écriture ni l'humour de l'auteur et pourtant ce récit actuel est vraiment attachant.

Les survivants (Alex Schulman)

note: 4Les Survivants Jeannine - 24 mars 2022

Un décor d'été en Suède: petite maison, lac, bouleaux...
Une fratrie querelleuse mais soudée
Des parents aimants mais toxiques
Un drame, dont nous comprendrons la teneur dans les dernières pages du roman.
Des adultes marqués par leur enfance.
Un récit alternant passé et présent, une ambiance de plus en plus lourde, un roman qui met mal à l'aise.

La Nuit. Le sommeil. La mort. Les étoiles (Joyce Carol Oates)

note: 5La nuit le sommeil la mort les étoiles Gillette - 23 mars 2022

John Mac Laren, notable en retraite, citoyen exemplaire décède, victime de policiers hors de contrôle. Sans le patriarche, la famille se retrouve désorientée. L'épouse et mère idéale des 5 enfants adultes sombre dans la dépression, néglige ses enfants qui ne cessent de vouloir lui dicter sa conduite afin qu'elle reste celle que leur père aimait. Les enfants voient leur propre vie s'effondrer avec la mort du père. L'auteure raconte l'onde de choc provoquée par le décès du père et l'histoire de la reconstruction de chacun. 900 pages c'est long ... mais jamais je n'ai eu l'envie de lâcher ce pavé.

Une déchirure dans le ciel (Jeanine Cummins)

note: 4Une déchirure dans le ciel Gillette - 23 mars 2022

Récit autobiographique d'un crime d'une rare violence et des suites de cette affaire. Chaque étape est analysée, le crime puis les méthodes manipulatrices de la police vis à vis du seul témoin survivant, sans oublier le déferlement médiatique. Quand les vrais coupables sont arrêtés, le combat continue : faire son deuil, réapprendre à vivre et à poursuivre son chemin. Texte bouleversant et dur que Jeanine Cummins a écrit avant Américan Dirt.

Le livre des heures (Anne Delaflotte Mehdevi)

note: 4Le destin d'une femme de talent ! Richard - 22 mars 2022

Ce roman est la belle histoire d’une femme, Marguerite, que l’on suit de l’enfance à l’âge adulte dans le Paris de la fin du Moyen Age. Elle a une ambition Mathilde, faire de l’enluminure mais, elle a un handicap, être une femme, ce qui rend à cette époque  ce rêve quasi impensable.
Sa mère ne cesse d’ailleurs de lui répéter, car seul Jacquot, son frère jumeau peut y prétendre. Mais voilà, Jacquot est très malade et trop faible pour travailler et la ténacité, le sens des couleurs et du dessin de Mathilde finissent par convaincre son grand-père puis son père qui la laissent gravir tous les échelons du métier d’enlumineur jusqu’à se trouver à la tête de l’atelier familiale, nous permettant ainsi de découvrir de façon très imagée le travail et la vie quotidienne des artisans du livres qui résident dans les maisons qui bordent le Pont Notre Dame.
Il nous fait aussi découvrir les pensées et les réflexion intimes de Marguerite sur ce qu’elle voit de sa fenêtre ou dans les rues, sur sa vie de fille puis de femme (sa famille, ses mariages, ses deuils, son coup de foudre pour un bel étranger et ses renoncements...) et sur la façon de le transcrire au mieux, par un choix judicieux de couleurs et de pigments, sur le parchemin des livres d’heures qu’elle créé pour ses riches clients, et surtout dans son propre livre, qu’elle rédige, décore, complète tout au long de sa vie, comme un journal intime magnifique et jamais achevé.
Un récit prenant, plein de vie sur la vie d’une femme un peu à part dans son époque que l’on lit avec plaisir, avec aussi, parfois, le regret de certains éléments trop juste esquissés.

Le pouvoir des braves (Etienne Longueville)

note: 4le pouvoir des braves Marie-Claude - 21 mars 2022

Une écriture simple comme les acteurs de ce roman teintée d'une note humour pour décrire le quotidien , fait de haut et de bas , d'une grande parti des français. Mais beaucoup d'espoir quand on se prend par la main et qu'on se bouge, qu'on se secoue.. Tout peut renaitre, tout peut être possible

Rendez-vous à Naples (Jean-Pierre Cabanes)

note: 5Rendez-vous à Naples Marie-Claude - 21 mars 2022

Ce roman se passe au moment de l'unité italienne. Avant 1848 l'Italie se composait de 8 états souvent concurrents. Seul le Piémont était indépendant. C'est de Milan que les premiers coups de canon partent pour essayer de faire cette unité. C'est le Risorgimento avec ses batailles, ses héros, entre autre Garibaldi ,et pour finir en 1861 avec la nomination du roi Victor Emmanuel. Comme dans "rhapsodie italienne" l'auteur fait revivre une page d'Histoire de l'Italie soupoudrée d'un soupçon de romanesque. Très bon roman historique.