Au-delà des frontières (Andreï Makine)
Un roman fort, belle écriture, dans l'air du temps.
Deux polices d'écritures différentes rendent la lecture difficile.
Lynden, le personnage principal est obsédé par la décadence de l'Occident.
Ce jeune homme de 27 ans dont on apprendra plus tard qu'il s'est suicidé a écrit un roman qu'il appellera « le grand déplacement », une analyse sans concession de notre société.
Ce grand déplacement c'est la fuite des français de leur pays vers la Libye pour une vie meilleure … à ce stade le roman est drôle. Ça ne durera pas.
Lynden a un maître à penser, Osmonde dont le mouvement philosophique développe l'idée d'une troisième vie après la première biologique et la deuxième sociale celle de l'alternaissance que peu de nous atteignons, celle qui nous permet de dépasser l'absurdité de la vie actuelle pour revenir à l'essentiel, dans une société apaisée… nous sommes alors des giggers et vivons la métapraxie.
Le narrateur accompagné de la mère de Lynden (personnage intéressant) intrigués par ce roman rencontrent Osmonde.
.Atteindront-ils cette alternaissance, « ce temps de la pérennité ».